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Influxus : explorations, nouveaux objets, croisements des sciences - Influxus
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Fiche Auteur

Véronique Mérieux

veronique.merieux [chez] unice.fr

Véronique Mérieux est Maître de conférences au sein du département d’Etudes italiennes de l’Université Nice Sophia Antipolis depuis 1994 après neuf années passées en détachement en tant que professeur agrégé d’Italien auprès du bureau de la coopération universitaire de l’Université de Libreville au Gabon. Elle est actuellement membre actif de l’équipe de recherche du Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine CMMC implanté à l'Université de Nice. Elle y dirige dans le cadre du quadriennal en cours, un axe intitulé « dynamiques et enjeux de la médiation artistique : le détournement du « Modèle italien » en temps de crise ». Spécialiste de langue culture et civilisation italiennes, elle centre ses recherches sur les enjeux et interactions entre arts, théorisation des arts et pouvoirs politiques durant la pleine Renaissance italienne et lors de la phase charnière de son déclin (XVe-XVIe). Publications récentes : elle a collaboré à la revue du laboratoire de recherche du CMMC « Cahiers de la Méditerranée », notamment au numéro consacré à « Guerre et guerriers dans l’iconographie » paru en 2011. De 2010 à 2012 elle a été sollicitée pour contribuer aux ouvrages parus aux Presses Universitaires de Saint Etienne consacrés successivement à « Lieux », « Objets » et « Personnages étranges ». Plus récemment, elle a participé à l’ouvrage collectif Discours sur le Mineur, en 2012 paru aux éditions Michel Houdiard et contribué à l’ouvrage Echos des textes, échos des voix, paru chez Garnier en 2014. Sa participation en juin 2013 à la grande manifestation « La Renaissance en Europe dans sa diversité », organisée par la ville de Nancy, l’Université de Lorraine, le Laboratoire d’Histoire de l’Architecture Contemporaine/ENSA?Nancy (LHAC) et Association Journées Européennes (JECJ), est en attente de parution. De même, sa contribution aux Actes du Colloque « La théâtralisation de l’espace urbain », organisé par le C.H.E.R. (Culture et Histoire dans l’Espace Roman) en novembre 2012 reste à paraître.
articles de Véronique Mérieux

Dans l’oeil du miroir maniériste. Le déni du chaos du réel

L’œil du peintre, ouvert sur le monde, trouve sans doute l’une de ses allégories les plus opératoires dans l’orbe du miroir dont la surface réflexive, comme le regard, capte les images, les recompose et reproduit l’image d’objets placés face à lui. A l’objet miroir peut donc être naturellement associée une relation analogique entre la réalité virtuelle que ce dernier restitue spontanément et la recréation artificielle du réel opérée par l’œil du peintre. Le recours à l’objet miroir s’impose dès lors comme l’un des signes « poétiques » les plus efficients pour sonder, en un temps et un lieu donnés la posture ontologique du regard de l’artiste, son parti pris : le miroir apparaît en d’autres termes, au-delà de son simple intercesseur technique, comme son chronotope [1].

Cette analogie signifiante entre la réflexion de l’œil de l’artiste et celle du miroir explicitement intégré dans la représentation, fut particulièrement expérimentée durant le Maniérisme italien, l’une des périodes de production artistique les plus enclines à expérimenter les distorsions du champ de vision naturel autorisées par le medium du miroir. Ces distorsions du regard, dont le miroir se fait l’explicite écho figuratif, sont révélatrices des points de vue déviants qui sont alors en train de s’opérer, transformant la conception et fonction même de l’œil de l’artiste [2], après plus de deux siècles de règne sans partage du point de fuite perspectif, unique et rassurant [3]. Notre propos sera ici d’illustrer de quelle manière l’exactitude du reflet du miroir plan, instrument privilégié par le peintre de la Renaissance pour observer et mesurer exactement le monde, selon les lois de la perspective optique, se chargea dans les représentations du début du XVIe siècle d’une valeur et d’une fonction déviantes. Nous examinerons en particulier la dislocation de la perception qui, en écho aux temps troublés,...